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Les clans et Internet, la recette du Somaliland, pays sans dettes

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LANDER   

Bit of an outdated article, but worth the read for those who read french and who haven't come across it before. Click on the link for some other Somaliland related articles

 

 

Lundi 20 août 2001

http://www.letemps.ch/odyssee/articledisplay.asp?ArticleID=71378

 

 

Les clans et Internet, la recette du Somaliland, pays sans dettes

 

L'ancien protectorat britannique, séparé de Mogadiscio en plein chaos, connaît aujourd'hui la paix et un développement remarqué.

Base idéale des commerçants, entre Asie et Afrique, il ne connaît que deux idéologies, le commerce et Internet

Yves Petignat

 

 

 

 

 

Les changeuses de shillings sur la rue principale de Hargeisa: pour 100 dollars, on repart avec douze liasses de 100 billets de 500 shillings..

Ils sont là, les changeurs de monnaie, leurs liasses de 500 shillings entassées dans de petites caisses grillagées, au bord de la route poussiéreuse, entre la carcasse du Mig dressée à la mémoire des victimes de la répression de Siyad Barré et le carrefour occupé par les dizaines de marchandes de feuilles de qat, l'euphorisant local et quasi officiel. Le change se fait à même la rue: douze liasses de 100 billets, trop volumineuses pour les fourrer dans ses poches, contre une coupure de 100 dollars. Comment, encombré par une fortune aussi voyante, se promener avec un sentiment de sécurité dans les rues populeuses de Hargeisa, la capitale du très précaire Somaliland? «Pas de problème, s'amusent deux jeunes Djiboutiens venus chercher la fraîcheur du haut plateau, ici personne ne risque rien, c'est bien plus sûr que Djibouti ou le Kenya.» La monnaie locale, symbole d'une souveraineté non encore reconnue sur le plan international, et la sécurité, indispensable au commerce, voilà les objets de fierté des Somalilandais. Deux précieux acquis qui les distinguent définitivement des cousins du sud, les Somaliens des bords de l'océan Indien.

Parler ici de réunification est considéré comme une trahison. Alors que les clans et les chefs de guerre se disputent toujours Mogadiscio, l'ancienne capitale de la Somalie italienne, qu'ils se battent pour le pouvoir et les dollars issus de toutes sortes de trafics, de son côté l'ancien Protectorat britannique du Somaliland a su en dix ans imposer la paix intérieure et son sens développé des affaires.

Juridiquement, le Somaliland n'existe pas. Sa souveraineté, autoproclamée en 1991, n'est reconnue par aucun pays. De crainte de provoquer la susceptibilité des pays membres de l'Organisation de l'unité africaine (OUA), pointilleux sur l'intangibilité des frontières, même l'ONU évite d'y être trop active. Il a donc fallu une dérogation du parlement britannique, en 1994, pour que le président de la nouvelle république, Mohamed Ibrahim Egal, puisse faire imprimer à Londres les fameux billets de 500 shillings.

La paix fut bien plus difficile à obtenir. Le Somaliland a payé cher sa résistance à la dictature socialiste de Siyad Barré: villes rasées à plus de 80%, rafles et exterminations massives. Exténuée, la population, s'appuyant sur les clans traditionnels, a imposé pratiquement au Somali National Movement, le mouvement de guérilla, la sécession dès la chute de Siyad Barré, en 1991. Et alors que le Sud s'enfonçait dans l'anarchie et les règlements de comptes, que l'opération «Restore Hope» mobilisait les casques bleus, les médias et les millions de l'aide humanitaire, le Nord construisait sa paix sans l'aide de personne. Il ne fallut pas moins de trois longs «shir», les traditionnelles réunions de chefs de clan, pour évoluer d'une répartition clanique du pouvoir à une formule magique et à un système de consensus, avec amorce de multipartisme, qui font parfois penser à la Suisse, sous la surveillance des chefs traditionnels. La paix était à ce prix. Cela a permis de surmonter la reprise des violences entre 1994 et 1996.

En mai, une nouvelle Constitution a été adoptée par 97% des Somalilandais. Avec trois compagnies de téléphone privées, un système scolaire reconstruit sur des ruines, deux universités privées, des hôpitaux soutenus par la diaspora, une explosion du commerce de l'électronique, son système économique ultralibéral, l'absence d'impôts et des taxes ridicules, le Somaliland jouit d'une situation économique et sanitaire enviable par beaucoup d'autres pays africains, explique Ali Mohamed Waran-adde, le ministre de l'Information, démis de ses fonctions une heure après notre rencontre. Le Somaliland est le seul pays du continent à ne pas être endetté. Non reconnu, il ne bénéficie en effet d'aucune aide extérieure, hormis l'assistance de l'Union européenne. Unanime, la population dénonce l'ignorance affichée par la communauté mondiale à son égard, ce qui prive le pays de l'aide économique internationale. Au contraire, Ahmed Dirir Ali, l'un des députés les plus influents du Parti islamique, en pleine ascension, exprime le sentiment de la nouvelle génération des hommes d'affaires enrichis par le négoce entre Afrique et Asie grâce au développement des télécommunications: «La souveraineté, nous l'avons prise, la reconnaissance internationale viendra quand on verra nos résultats. Nous n'avons pas besoin de l'aide humanitaire.»

S'il a su trouver une voie propre vers la paix et le développement, faite de pragmatisme, de recours aux racines tribales pour trouver une stabilité et à Internet pour doubler une administration plus virtuelle qu'efficace, le Somaliland n'échappe pas au mal du continent: la corruption. Il ne s'en est fallu que d'une voix, il y a quinze jours, pour que le président Egal soit soumis à une procédure de destitution au sujet de la destination douteuse des indemnités auxquelles Total-Elf venait d'être condamné. Les chefs de clan, qui l'ont porté au pouvoir, l'accusent, lui et son administration, de corruption. La crise menace. La présence du pétrole sur les côtes de Berbera et la perspective du retour des grandes compagnies pétrolières excitent tous les appétits. «La paix nous l'avons. La corruption aussi!» conclut Ahmed Dirir Ali. Cet ancien émigré, formé à Londres et de retour de Dubaï, incarne la voix de la riche et importante diaspora du Canada, de Grande-Bretagne, Danemark ou Suède, qui soutient le Somaliland à bout de bras.

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"Thank You for Re_translate that"

 

!!! O_g_girl"!!!

 

 

SoMaLia_Ha_ NooLaato"

GOd_ Bless"

SoMaLi_Weyn" may allah bring

peace_ stable Gov"

side_ by side"

To all SoMaLis

 

 

God_ bye"DR:Amir_ FaiSal_al_saud"!!! :cool:

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LANDER   

OG girl,

Very Good translation sis, Nearly perfect, a few minor mistakes but all in all a Good Job. Impressive I should say and You definetely save me some work here. Thanks ;)

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India   

Bon,

 

Pas mal OG-Gal. Ce fait long temp that I wrote anything French--infact left it at my A'levels but few trips to the Val Louron in the south of France keep me going.

 

AS they say Vivre L'etat de Somaliland. A la grace de la SNM --nous sommess aujourd'hui (bientot j'espere) le nouvelle nation du monde.

 

A Plus

 

Dusty.

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To: "O~G_girl"

 

Thanks for translating again sis and i really dont speak french but i do speak little bit not fluently thought what i speak is italian lang"

 

dont worry about it the error girl it's all good i just wondering if i ask you jsut simple question"

 

1"where did you go school for learning french language just currrisous that?

 

 

Thank you again"

GOd_ Bless_ Great_ SOMaliA" :cool:

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